Faits divers

2 sœurs on fait plus de 600 victimes en injectant du botox illégalement !

19 juillet 2023 à 13h41

2 sœurs on fait plus de 600 personnes en injectant du botox illégalement !

Le scandale des injections illégales : deux femmes jugées pour avoir sévi sur plus de 600 victimes

Le 17 août prochain, deux femmes comparaîtront devant le tribunal de Valenciennes pour avoir réalisé illégalement des injections d'acide hyaluronique et de botox sur plus de 600 patientes. L'affaire, révélée initialement par France Inter, a révélé des complications médicales graves chez certaines victimes, parmi lesquelles 26 personnes ont souffert de problèmes de santé sérieux nécessitant des opérations chirurgicales, notamment des infections, inflammations et nécroses.

Selon un communiqué de la gendarmerie nationale publié le 19 juillet, les deux suspectes recrutaient leurs clientes sur les réseaux sociaux, principalement à travers deux comptes Instagram et Snapchat actifs. L'une des femmes se présentait sous le pseudonyme de "Doctor Lougayne" et a été rapidement identifiée et localisée par la section de recherche de Lille grâce à une veille numérique sur le thème des injections illégales.

L'enquête a permis de confirmer les pratiques illégales de la "pseudo-docteur", aidée par sa sœur, et a révélé l'existence de plusieurs centaines de clientes ayant payé pour ces injections non autorisées. Les bénéfices tirés de ces activités illégales sont estimés à plus de 120 000 euros.

Les "sessions d'injections" étaient organisées dans toute la France, que ce soit dans des appartements, des salons d'esthétiques loués pour l'occasion ou même directement au domicile des clientes. Les tarifs variaient entre 200 et 400 euros pour chaque intervention.

Les premières arrestations ont eu lieu en mai à Valenciennes, où les enquêteurs ont surpris les deux femmes en plein acte en train de réaliser des injections à plusieurs clientes. Une perquisition a été menée sur place et a permis de saisir une centaine de seringues et de fioles d'acide hyaluronique et de botox, pour la plupart d'origine étrangère, certaines étant même périmées.

D'autres produits ont été retrouvés lors de la perquisition au domicile des suspectes, accompagnés de plus de 14 000 euros en liquide, de deux véhicules haut de gamme et d'objets de luxe. Face aux preuves recueillies, les deux femmes ont été relâchées afin de diffuser un appel à victimes et d'analyser les produits saisis. Ces analyses ont révélé des taux de bactéries jusqu'à cinquante fois supérieurs aux seuils maximum autorisés.

Le 12 juillet, les deux sœurs ont été placées en garde à vue pour des chefs d'accusation tels que "exercice illégal de la profession de médecin", "escroquerie" et "mise en danger de la vie d'autrui". Suite à ces nouvelles arrestations, l'une des femmes a été placée en détention provisoire, tandis que l'autre est sous contrôle judiciaire en attendant le procès.

Cette affaire choquante met en lumière les dangers liés aux interventions esthétiques non réglementées et souligne l'importance de faire appel à des professionnels de la santé compétents et agréés pour de telles procédures. L'enquête continue afin d'identifier toutes les victimes concernées par ces pratiques illégales et de rendre justice aux personnes affectées par ces injections frauduleuses.