Faits divers

Hedi, 21 ans : une vie brisée par des policiers et un tir de LBD dans le crâne (VIDÉO)

28 juillet 2023 à 11h43

Hedi, 21 ans : une vie brisée par un tir de LBD et des vi*lences policières (VIDÉO)

La nuit du 1er au 2 Juillet : Hedi dénonce la brutalité des forces de l'ordre après avoir perdu une partie de son crâne suite à un tir de LBD

La soirée de la "fête des terrasses" a pris une tournure tragique pour Hedi, un jeune homme de 21 ans, lorsqu'il a été violemment pris pour cible par un tir de LBD à Marseille. Alors que des émeutes éclataient dans la ville en lien avec l'affaire Nahel, Hedi assure n'avoir pris aucune part à ces événements. Pourtant, il a été confronté à une violence inouïe de la part des forces de l'ordre, entraînant la perte d'une partie de son crâne. Hospitalisé, Hedi a choisi de briser le silence et de dénoncer la brutalité dont il a été victime lors de la nuit du 1ᵉʳ au 2 juillet.

L'horreur du tir de LBD et des vi*lences subies

Dans son entretien poignant avec Konbini, Hedi revient sur le drame qui a bouleversé sa vie à jamais. Il décrit l'impact du tir de LBD qu'il a reçu à la tête, un moment où il était plongé dans l'incompréhension totale. "J’ai reçu un impact dans la tête, au début je ne savais pas ce que c’était. Je suis tombé au sol et quand j’ai voulu me relever, on m’a traîné dans un petit coin où il faisait tout noir et de là on a commencé à me frapper," raconte-t-il. Ce passage à tabac brutal aurait entraîné la cassure de sa mâchoire, dans un acte de vi*lence inouïe.

Le lourd fardeau d'une vie brisée

Hedi dénonce la totale absence de dialogue lors de cet épisode tragique. Il affirme n'avoir jamais été questionné sur son identité ou ses intentions. Il tente désespérément de se justifier, de montrer qu'il n'est pas dangreux, mais en vain. "À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dangreux. Mais ils ne voulaient rien savoir," révèle-t-il. La brutalité des forces de l'ordre l'a laissé sans repères, incapable de se rendre compte de la gravité de ses blessures. Il confie, bouleversé : "J’ai voulu me toucher la tête mais je n’ai pas senti mon crâne."

Conséquences et répercussions : un nouveau chemin à parcourir

La violence dont Hedi a été victime a eu des conséquences dévastatrices sur sa vie. Hospitalisé en urgence, il est resté plongé dans le coma jusqu'au lendemain. Après deux interventions chirurgicales douloureuses, une partie de son crâne a dû être retirée et remplacée par 65 agrafes. Cette expérience traumatisante a marqué un tournant radical dans son existence. "Je sais que je n’aurai plus la même vie qu’avant (…) quand tu vois que ton crâne il est plus comme avant, c’est super dur à supporter," avoue-t-il avec une sincérité déchirante.

Des auteurs de vi*lences sous le feu des critiques

Suite à cet incident dramatique, quatre policiers de la brigade anticriminalité de Marseille ont été mis en examen pour violences en réunion, et l'un d'entre eux a été placé en détention provisoire. Cette affaire a suscité une vive émotion auprès des internautes, qui ont exprimé leur soutien à Hedi et leur indignation face à ces actes de vilence intolérables.